X


[ Pobierz całość w formacie PDF ]

ment o� celui-ci descendait de la passerelle :
� Capitaine, dit-il, je ne sais comment reconna�tre le ser-
vice que vous nous avez rendu&
 Monsieur, je n ai fait que mon devoir, et, pour tout dire,
mes passagers ont plus de droit que moi � vos remerciements. �
Le jeune homme serra cordialement la main du capitaine ;
puis, retirant son chapeau, il salua les passagers d un geste gra-
cieux.
� coup s�r, sans l arriv�e du Glengarry, son compagnon et
lui, entra�n�s jusqu au centre du Corryvrekan, eussent �t� per-
dus.
Cependant, Miss Campbell, pendant cet �change de poli-
tesses, avait cru devoir se retirer un peu � l �cart. Elle ne voulait
pas qu il f�t question de la part qu elle avait prise au d�noue-
ment de ce dramatique sauvetage. Aussi se tenait-elle sur
l avant de la passerelle, lorsque, tout � coup, comme si sa fantai-
sie se f�t r�veill�e, ces mots lui �chapp�rent, au moment o� elle
se retournait vers le couchant :
 56 
� Et le rayon ?& Et le soleil ?
 Plus de soleil ! dit le fr�re Sam.
 Plus de rayon ! � dit le fr�re Sib.
Il �tait trop tard. Le disque, qui venait de dispara�tre der-
ri�re un horizon d une admirable puret�, avait lanc� son rayon
vert dans l espace ! Mais, � cet instant, la pens�e de Miss Camp-
bell �tait ailleurs, et son Sil distrait avait manqu� cette occa-
sion, qui ne se retrouverait de longtemps peut-�tre !
� C est dommage ! � murmura-t-elle, sans trop de d�pit
pourtant, en songeant � tout ce qui venait de se passer.
Cependant le Glengarry �voluait pour sortir de la passe du
Corryvrekan et reprenait sa route vers le nord. � ce moment, le
vieux marin, apr�s une derni�re poign�e de main donn�e � son
compagnon, regagna sa chaloupe et fit voile pour l �le Jura.
Quant au jeune homme, dont le � dorlach �, sorte de por-
temanteau de cuir, avait �t� mis � bord, c �tait un touriste de
plus que le Glengarry transportait � Oban.
Le steamer, laissant � droite les �les de Shuna et de Luing,
o� se creusent les riches ardoiseries du marquis de Breadal-
bane, longea l �le Seil, qui d�fend cette partie de la c�te �cos-
saise ; bient�t apr�s, s engageant dans le Firth of Lorn, il prit
entre l �le volcanique de Kerrera et la franche terre ; puis, aux
derni�res tueurs du cr�puscule, il jetait ses amarres de poste �
l estacade du port d Oban.
 57 
Chapitre VII
Aristobulus Ursiclos.
Quand bien m�me Oban e�t attir� un aussi grand concours
de baigneurs sur ses plages, que les stations si fr�quent�es de
Brighton, de Margate ou de Ramsgate, un personnage de la va-
leur d Aristobulus Ursiclos n aurait pu y passer inaper�u.
Oban, sans se placer � la hauteur de ses rivales, est une
ville de bains fort recherch�e des oisifs du Royaume-Uni. Sa
situation sur le d�troit de Mull, � l abri des vents d ouest, dont
l �le Kerrera arr�te l action directe, attire nombre d �trangers.
Les uns viennent se retremper dans ses eaux salutaires ; les au-
tres s y installent comme en un point central, d o� rayonnent les
itin�raires pour Glasgow, Inverness et les plus curieuses �les des
H�brides. Il faut ajouter ceci : c est qu Oban n est point, ainsi
que tant d autres stations baln�aires, une sorte de cour
d h�pital ; la plupart de ceux qui veulent y passer la saison
chaude sont bien portants, et on ne risque pas, comme en cer-
taines villes d eaux, d y faire son whist avec deux malades et
� un mort �.
Oban compte � peine cent cinquante ans d existence. Elle
offre donc dans la disposition de ses places, l agencement de ses
maisons, le percement de ses rues, un cachet tout moderne. Ce-
pendant l �glise, sorte de construction normande, surmont�e
d un joli clocher, le vieux ch�teau de Dunolly, habill� de lierre,
dont la masse se dresse sur un roc d�tach� de sa pointe nord,
son panorama d habitations blanches et de villas multicolores,
qui s �tagent sur les collines de l arri�re-plan, enfin les eaux
tranquilles de sa baie, sur lesquelles viennent mouiller
 58 
d �l�gants yachts de plaisance, tout cet ensemble pr�sente un
pittoresque coup d Sil.
Cette ann�e-l�, en ce mois d ao�t, les �trangers, touristes
ou baigneurs, ne manquaient pas � la petite ville d Oban. Sur les
registres de l un des meilleurs h�tels, depuis quelques semaines
d�j�, on pouvait lire, entre autres noms, plus ou moins illustres,
le nom d Aristobulus Ursiclos, de Dumfries (Basse-�cosse).
C �tait un � personnage � de vingt-huit ans, qui n avait ja-
mais �t� jeune et probablement ne serait jamais vieux. Il �tait
�videmment n� � l �ge qu il devait para�tre avoir toute sa vie. De
tournure, ni bien ni mal ; de figure, tr�s insignifiant, avec des [ Pobierz całość w formacie PDF ]

  • zanotowane.pl
  • doc.pisz.pl
  • pdf.pisz.pl
  • drakonia.opx.pl